« Il n’y a pas de profil de femme typique en 2021.
Nous célébrons la diversité. Mais vivre notre propre expérience
de femmes, pour nous, c’est parvenir à s’émanciper
des carcans de la société dans la sororité. »
Julie Marangé et Cécile Fara
La place des femmes dans l’histoire les a toujours intrigué. Elles se sont rencontrées sur les bancs de Sciences Po et ont vite partagé l’envie de créer une initiative autour de la sensibilisation au féminisme. Un véritable coup de foudre intellectuel et féministe comme elles disent ! C’est ainsi que Julie Marangé et Cécile Fara fondent en 2018, Feminists in the City, un projet qui mêle culture, art et histoire ! À l’occasion de la Journée Internationale pour les Droits des Femmes, nous avons discuté avec Julie et Cécile pour parler mission de vie, engagement féministe et vision du monde de demain.
Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Que faites-vous ?
Nous sommes Cécile Fara & Julie Marangé, les fondatrices de Feminists in the City ! Nous nous sommes rencontrées sur les bancs de Sciences Po Paris en 2017, dans un cours d’entrepreneuriat au cours duquel nous avons eu un véritable coup de foudre féministe et intellectuel l’une pour l’autre !
Nous avons débuté notre aventure Feminists in the City en 2018, avec la création de notre première visite Street Art & Féminisme. Depuis, nous avons développé une multitude de visites principalement à Paris, mais aussi à Lyon, Toulouse, Bordeaux et Marseille ! Depuis le premier confinement, nous avons créé une véritable académie digitale du féminisme, avec plus de 90 Masterclasses et Ateliers en ligne ouverts à toutes et tous. Tout cela aux côtés d’intervenant·es expert·es et engagé·es, d’Inna Shevchenko (Présidente FEMEN France), à l’équipe de Popculture Inclusive, en passant par le journaliste Thomas Messias, les historiennes Éliane Viennot et Claudine Monteil.
Votre mission sur Terre, selon vous, c’est quoi ?
1 – Mettre en lumière les femmes oubliées de l’histoire, de l’art et de l’espace public à travers nos visites guidées et masterclasses en ligne.
2 – Démystifier le féminisme en légitimant et en rappelant sa nécessité fondamentale.
3 – Sensibiliser aux inégalités entre les genres à travers l’art et la culture.
4 – Célébrer la sororité, ce foyer de solidarité féminine vecteur d’égalité. Nous célébrons la sororité au quotidien au sein de notre équipe, de manière intergénérationnelle aux côtés de notre marraine Feminists in the City : Claudine Monteil (historienne, diplomate honoraire française, autrice et proche de Simone de Beauvoir), et avec l’organisation du premier Sommet de la Sororité (digital).
Nous sommes reconnaissantes de pouvoir façonner une société plus juste, bienveillante et égalitaire à travers Feminists in the City !
Votre déclic féministe, c’était ?
Cécile : Je suis féministe depuis mes années lycées : mon éveil féministe s’est réalisé très tôt, c’était en fait une prise de conscience sociologique généralisée.
Julie : Pour ma part, il est arrivé plus plus tardivement, lors de ma première année d’études en Angleterre alors que je ne l’étais pas du tout avant ! Je suis devenue présidente de l’association féministe de mon Université lors de ma dernière année de Bachelor.
T’étais comment plus jeune ?
Cécile : Déjà ultra déterminée !
Julie : Passionnément solaire !
Le souvenir qui vous a le plus marqué dans votre parcours/carrière ?
Les barrières auxquelles les femmes entrepreneures sont confrontées. Les femmes se sentent illégitimes (syndrôme de l’impostrice) et sont dévalorisées, non prises au sérieux par le public d’une manière générale: c’est un cercle vicieux ! Le fait d’avoir un projet ouvertement féministe et d’être jeune n’arrange pas les choses. Mais nous n’avons jamais rien lâché, malgré le manque d’encouragements ! C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons décidé de créer un Atelier dédié » Et si le féminisme boostait votre carrière ? » pour empouvoirer les femmes confrontées aux mêmes problématiques.
» Notre vision du monde de demain ?
Que Feminists in the City n’existe plus : ce sera une bonne nouvelle,
cela voudra dire que notre mission a été accomplie, et que l’égalité
entre les genres est une réalité ! «
Julie Marangé et Cécile Fara
Être une femme en 2021, c’est quoi pour vous ?
Il n’y a pas de profil de femme typique en 2021. Nous célébrons la diversité. Mais vivre notre propre expérience de femmes, pour nous, c’est parvenir à s’émanciper des carcans de la société dans la sororité.
Le 08 mars, Journée Internationale pour les Droits des Femmes, pour vous, ça signifie quoi ?
Ça signifie l’organisation du Sommet de la Sororité du 18 au 21 mars 2021 ! Nous avons décidé d’organiser le Sommet de la Sororité afin de célébrer cette solidarité féminine que nous pensons essentielle aux fins d’égalité, dans le prolongement de la Journée Internationale pour les Droits des Femmes du 8 mars 2021 !
Votre vision du monde de demain ?
Que Feminists in the City n’existe plus : ce sera une bonne nouvelle, cela voudra dire que notre mission a été accomplie, et que l’égalité entre les genres est une réalité !
Tu es une jeune femme ou minorité de genre, tu as entre 15 et 25 ans, tu doutes de tes talents, tu n’arrives pas à faire des choix dans tes études tu te sens seul·e avec tes questions, tu veux explorer ton plein potentiel ou rencontrer des rôles modèles?
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